
Le moral des entrepreneurs français en 2025
Moral des entrepreneurs français en 2025 : ambivalence entre incertitude et espoir
Le moral des dirigeants d’entreprise en France en 2025 est marqué par une dualité forte : d’un côté une envie persistante d’entreprendre, de l’autre des inquiétudes liées à la conjoncture macroéconomique. Malgré un contexte complexe, certains indicateurs montrent que les entrepreneurs ne baissent pas les bras.
1) Les aspirations et l’envie de créer
- 27 % des Français envisagent de créer ou de reprendre une entreprise un jour. Cela représente près de 14,7 millions de personnes potentiellement intéressées. Une partie importante (≈ 6,5 millions) espère franchir le pas dans les deux prochaines années.
- Pour beaucoup, entreprendre reste une voie valorisante, motivée aussi bien par la recherche de sens que par le désir d’indépendance.
2) Confiance et inquiétudes : les chefs d’entreprise face aux défis
- L’indice de confiance des dirigeants français connaît un recul. En avril 2025, l’indicateur global de confiance atteint 65 points, en baisse de 5 points par rapport au mois précédent.
- Seuls 13 % des dirigeants se déclarent « confiants » quant aux perspectives de l’économie française.
- Beaucoup ressentent une pression accrue :
- 39 % pourraient devoir réduire leur rémunération du fait de l’inflation.
- 33 % signalent des difficultés de paiement venant de leurs clients.
- 53 % des dirigeants craignent pour la viabilité de leur entreprise.
3) Quel moral, quelles priorités pour 2025 ?
Malgré les incertitudes, certains signaux positifs émergent :
- En mai 2025, après une baisse constatée le mois précédent, l’indicateur d’optimisme remonte : +10 points pour certains dirigeants, encouragés par l’évolution de la conjoncture internationale.
- L’innovation reste perçue comme un levier essentiel : une part significative des dirigeants la considère comme condition de survie pour leurs entreprises.
- Les attentes sont claires :
- allègement des contraintes administratives et réglementaires,
- réduction des charges sociales et fiscales,
- facilitation de l’accès au financement.
4) Les freins persistants
- Le coût de la vie, l’inflation, la pression réglementaire, et les difficultés d’accès au financement demeurent parmi les principaux freins.
- Les incertitudes économiques (politique, géopolitique, énergétique) continuent d’alourdir les perspectives pour beaucoup de dirigeants.
- Le moral des entrepreneurs est aussi affecté par les délais ou la baisse de la demande, et un climat où la confiance économique générale reste fragile.
5) Ce que montrent ces tendances : leviers et pistes
Voici quelques pistes que les entrepreneurs et les pouvoirs publics identifient pour améliorer le moral et la capacité d’action :
- Simplification administrative et réglementaire : éliminer les obstacles inutiles pour libérer du temps et de l’énergie.
- Soutien financier ciblé (crédits, aides, subventions) pour les secteurs sous pression, pour les petites entreprises et pour les projets innovants.
- Plus de visibilité sur les politiques économiques pour réduire l’incertitude (fiscalité, réglementation, transition énergétique).
- Encouragement à l’innovation, à l’export, et à la diversification comme réponses aux chocs externes.
En résumé
Le moral des entrepreneurs français en 2025 se situe dans un entre-deux : ni euphorie, ni effondrement. L’aspiration à entreprendre est toujours forte, mais les dirigeants évoluent dans un contexte où l’incertitude est une constante.
Prudence, clarté politique, accompagnement ciblé, et leviers d’innovation sont essentiels pour transformer le potentiel et la résilience des dirigeants en une dynamique durable.